Maillé et son histoire

 

En 1940, lorsque les Allemands s’installent à Maillé et ses environs, la commune compte un peu plus de 500 habitants. Le village se trouve sur un axe stratégique, à proximité de la ligne de démarcation, coupé du nord au sud par la ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux. Le village est longé par l’ancienne route nationale 10 (RD 910). Et à proximité du village, le camp de l’intendance militaire de Nouâtre.

Le 25 août 1944, pendant que Paris fête sa libération, Maillé est pratiquement rayé des cartes. Cerné par les troupes allemandes vers 9 heures du matin, le village vit les premiers instants d’un drame qu’aucun objectif militaire ne justifiera. Les habitants de Maillé sont traqués, massacrés dans leurs champs, leurs maisons, leurs jardins, leurs caves…

124 personnes de 3 mois à 89 ans sont sauvagement assassiner: 37 hommes, 39 femmes, 48 enfants de moins de 15 ans dont 26 de moins de 5 ans et 2 nouveau-nés, parmi les morts sept cheminots ont été froidement fusillés dans le passage à niveau.  Les seuls qui échappent à la mort sont ceux, qui ont pu se cacher avant l’arrivée des Allemands ou qui ont simulé la mort au milieu des cadavres. Le bétail n’est pas épargné. Tout ce qui bouge ce jour-là est tué. 52 habitations sont brûlées, il n’en reste que 8 sur la totalité du bourg après le passage de la barbarie nazie.

Seul le sous-lieutenant Gustav Shlueter a été reconnu responsable d’homicides volontaires « accomplis à l’occasion ou le prétexte de l’état de guerre mais non justifiés par les lois et coutumes de la guerre » par le tribunal militaire permanent de Bordeaux. Malheureusement, il n’a jamais été retrouvé, et les troupes qui étaient sous ses ordres ce 25 août 1944 n’ont pas été identifiées.

Le surlendemain, les 124 massacrés sont enterrés dans une fosse commune dans le cimetière du village.

En témoignage des rescapés de la cave de l’école où Michel GANDAR avait 10 ans ses parents instituteurs ont pu échapper au massacre parce qu’ils se sont réfugiés dans la cave de l’école en compagnie d’une dizaine d’autres personnes.

Notre camarde Michel GANDAR en 2008 en compagnie des camarades de l’ANCAC de la section de Bordeaux nous a fait découvrir le village de Maillé.

« N’OUBLIONS JAMAIS ce massacre par les nazis »

Monument en gare de MAILLE : figurent les sept noms des fusillés :Mme Renée GOUARD 38 ans – Pierre GRANET 56 ans – Paul MILORY 45 ans – Baptiste SORNIN  43 ans– Auguste THERNEAU  43 ans – Yvon MILLORY 45 ans – Joseph SONDAG 23 ans.