Fédération CGT des cheminots

263, rue de Paris- 93515 Montreuil - Tel : 01.55.82.84.40 - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. - www.cheminotcgt.fr

 

 

 

Fédération CGT des cheminots

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Laurent BRUN, Paris, le 24 mai 2022

 

 

Intervention à l’Assemblée générale de l'ANCAC

Chers camarades, chers collègues,

Tout d'abord, merci de votre invitation à participer à cette AG. Sans rentrée dans le détail, je pense qu'il est utile que les cheminots anciens combattants sachent ce que traverse l'entreprise. Nous sommes confrontés à la mise en oeuvre de la réforme ferroviaire de 2018. Dans un premier temps, celle-ci a conduit à l'éclatement de la SNCF en cinq sociétés distinctes. Mais cette réforme introduit également la mise en concurrence dans le transport de voyageurs, ce qui conduit à un éclatement supplémentaire : face aux multiples concessions qui font l'objet d'appels d'offres lancés par les conseils régionaux, soit la SNCF perd le marché et les cheminots sont transférés à un autre opérateur [par exemple, les cheminots travaillant sur la ligne TER Marseille-Nice devraient être transférés à la compagnie Transdev], soit la SNCF remporte l'appel d'offres et elle a décidé de créer des filiales de droit privé dans lesquels seront transférés les cheminots. Dans tous les cas, il y a donc un éclatement de la SNCF en de petites compagnies locales. Nous sommes donc en lutte permanente pour maintenir l'unicité du système ferroviaire.

L'autre sujet d'actualité, qui a été évoqué dans le rapport du Président de l'ANCAC, c'est la forte augmentation des prix, qui n'est actuellement pas compensée par une hausse des salaires et pensions. Les économistes annoncent une inflation de 5 à 7 % cette année, et un possible maintien de ce niveau sur les quatre prochaines années. Dans ces conditions, il est impératif que les salariés et les retraités bénéficient d'une augmentation identique de leur revenu. Mais ce n'est pour l'instant pas l'orientation de la direction SNCF ou des pouvoirs publics. Nous allons donc devoir lutter ensemble pour faire valoir nos intérêts et défendre nos droits.

Déjà, des conflits locaux se multiplient sur ce sujet. Et la Fédération CGT des cheminots a organisé une grande manifestation avec plus de 8 OOO cheminots, à Paris le 31 mars. Mais nous allons continuer à mettre la pression pour les salaires et pensions, l'emploi et le service public.

Le dernier sujet que je voulais aborder, car il nous concerne tous, c'est l'attaque en cours sur les Facilités de Circulations [FC). La dématérialisation des titres de transport et des FC est un véritable problème pour de nombreux cheminots. La CGT a demandé que les bénéficiaires puissent avoir le choix entre les FC dématérialisées et les FC papier. Notre Union fédérale des retraités [UFR] a lancé une pétition en ce sens. À ce jour, la direction SNCF ne veut pas répondre positivement à cette revendication. Pire ! La question de la fiscalisation des FC revient sur le devant de la scène après la signature d'un accord de branche par certaines organisations syndicales. Il faut rappeler que les décrets qui ont attribué les FC et qui ont élargi la liste des ayant droits ont été publié après la guerre en reconnaissance du rôle des cheminots dans la Résistance, puis dans la reconstruction du pays. Nous comptons donc bien les défendre !Le devoir de mémoire rejoint souvent les sujets revendicatifs. C'est pour cela que la CGT a voulu faire du 80e anniversaire de l'assassinat de Pierre Semard par les nazis un moment fort de mobilisation. Plus de 80 initiatives ont été organisées dans tout le pays le 07 mars dernier, avec de fortes participations. Nous organisons également un séminaire sur le devoir de mémoire avec plus d'une centaine de jeunes cheminots en juin. Et l'Institut d'histoire sociale CGT [IHS-CGT] tiendra un colloque sur Pierre Semard en fin d'année.

Nous avons vu l'année dernière à quel point il faut être vigilant. La cérémonie du 10 août sur le déclenchement de la grève insurrectionnelle a failli être annulée à cause d'un autre événement organisé par les pouvoirs publics sur l'Arc de Triomphe. Nous avons pesé ensemble pour imposer le maintien du ravivage de la flamme, même en condition dégradée [avec seulement huit personnes autorisées]. Mais de plus en plus, l'État remet en cause son travail de mémoire au profit d'une logique événementielle.

Nous devons donc rester mobilisés ensemble et la Fédération CGT des cheminots continuera à vous soutenir en ce sens.

Chers camarades, chers collègues,

Tout d'abord, merci de votre invitation à participer à cette AG. Sans rentrée dans le détail, je pense qu'il est utile que les cheminots anciens combattants sachent ce que traverse l'entreprise. Nous sommes confrontés à la mise en oeuvre de la réforme ferroviaire de 2018. Dans un premier temps, celle-ci a conduit à l'éclatement de la SNCF en cinq sociétés distinctes. Mais cette réforme introduit également la mise en concurrence dans le transport de voyageurs, ce qui conduit à un éclatement supplémentaire : face aux multiples concessions qui font l'objet d'appels d'offres lancés par les conseils régionaux, soit la SNCF perd le marché et les cheminots sont transférés à un autre opérateur [par exemple, les cheminots travaillant sur la ligne TER Marseille-Nice devraient être transférés à la compagnie Transdev], soit la SNCF remporte l'appel d'offres et elle a décidé de créer des filiales de droit privé dans lesquels seront transférés les cheminots. Dans tous les cas, il y a donc un éclatement de la SNCF en de petites compagnies locales. Nous sommes donc en lutte permanente pour maintenir l'unicité du système ferroviaire.

L'autre sujet d'actualité, qui a été évoqué dans le rapport du Président de l'ANCAC, c'est la forte augmentation des prix, qui n'est actuellement pas compensée par une hausse des salaires et pensions. Les économistes annoncent une inflation de 5 à 7 % cette année, et un possible maintien de ce niveau sur les quatre prochaines années. Dans ces conditions, il est impératif que les salariés et les retraités bénéficient d'une augmentation identique de leur revenu. Mais ce n'est pour l'instant pas l'orientation de la direction SNCF ou des pouvoirs publics. Nous allons donc devoir lutter ensemble pour faire valoir nos intérêts et défendre nos droits.

Déjà, des conflits locaux se multiplient sur ce sujet. Et la Fédération CGT des cheminots a organisé une grande manifestation avec plus de 8 OOO cheminots, à Paris le 31 mars. Mais nous allons continuer à mettre la pression pour les salaires et pensions, l'emploi et le service public.

Le dernier sujet que je voulais aborder, car il nous concerne tous, c'est l'attaque en cours sur les Facilités de Circulations [FC). La dématérialisation des titres de transport et des FC est un véritable problème pour de nombreux cheminots. La CGT a demandé que les bénéficiaires puissent avoir le choix entre les FC dématérialisées et les FC papier. Notre Union fédérale des retraités [UFR] a lancé une pétition en ce sens. À ce jour, la direction SNCF ne veut pas répondre positivement à cette revendication. Pire ! La question de la fiscalisation des FC revient sur le devant de la scène après la signature d'un accord de branche par certaines organisations syndicales. Il faut rappeler que les décrets qui ont attribué les FC et qui ont élargi la liste des ayant droits ont été publié après la guerre en reconnaissance du rôle des cheminots dans la Résistance, puis dans la reconstruction du pays. Nous comptons donc bien les défendre !Le devoir de mémoire rejoint souvent les sujets revendicatifs. C'est pour cela que la CGT a voulu faire du 80e anniversaire de l'assassinat de Pierre Semard par les nazis un moment fort de mobilisation. Plus de 80 initiatives ont été organisées dans tout le pays le 07 mars dernier, avec de fortes participations. Nous organisons également un séminaire sur le devoir de mémoire avec plus d'une centaine de jeunes cheminots en juin. Et l'Institut d'histoire sociale CGT [IHS-CGT] tiendra un colloque sur Pierre Semard en fin d'année.

Nous avons vu l'année dernière à quel point il faut être vigilant. La cérémonie du 10 août sur le déclenchement de la grève insurrectionnelle a failli être annulée à cause d'un autre événement organisé par les pouvoirs publics sur l'Arc de Triomphe. Nous avons pesé ensemble pour imposer le maintien du ravivage de la flamme, même en condition dégradée [avec seulement huit personnes autorisées]. Mais de plus en plus, l'État remet en cause son travail de mémoire au profit d'une logique événementielle.

Nous devons donc rester mobilisés ensemble et la Fédération CGT des cheminots continuera à vous soutenir en ce sens.