Clôture Assemblée Générale

 

Mesdames, Messieurs, chers camarades

Notre deuxième assemblée générale nationale vient de se terminer, il me revient de la clôturer.

Cette Assemblée nationale a montré à nouveau tout l'engagement et le dévouement des délégués présent aujourd'hui. En effet, de longs mois ou les activités locales et nationales ont été fortement ralenties pour cause de pandémie, nous avons de nouveau la capacité de proposer à nos adhérents, veuves et ami-e-s des perspectives d'action. Nos sections peuvent à nouveau aller à la rencontre des adhérents, la volonté de s'investir et il appartient à chacun d'entre nous de l'entretenir. Qu'allons-nous faire dans une telle période : continuer l'action sur nos droits à réparation. Concernant la campagne double, nous continuons l'action pour son octroi au militaire, fonctionnaire et assimilé cheminot et veuve pour la prise en compte de la durée du temps de présence en Algérie du Maroc et de la Tunisie. Pour cela nous avons les conseils d'un cabinet d'avocat sur la suite à donner, poursuivre nos interventions auprès des élus et candidats de la nation dans le cadre des élections législatives.

Notre démarche concernant les évolutions touchant l’ANCAC, les résolutions adoptées constituent le programme de notre activité même si c'est difficile, maintenons nos effectifs, retenons ceux qui avec l’âge veulent nous quitter, donnons des responsabilités aux veuves et ami-e-s qui sont le maintien en vie de notre association, et les garants du devoir de mémoire.

Nous constatons la perte de 7,61 % au 1er janvier 2021 de la valeur du point de PMI. Il faut poursuivre notre action pour la réévaluation réelle de l'indice du point de PMI et la réactualisation de la retraite du combattant.

Concernant les veuves de combattants, il est anormal que les veuves âgées de 74 ans dont l'époux est en possession de la carte du combattant décédé avant l'âge de 65 ans, soient exclues du bénéfice de la demi-part fiscale. Faisons connaître tout cela à l'ensemble de la famille cheminote, aux anciens combattants et au-delà.

Les OPEX ne connaissent pas notre association, le recrutement des descendants est envisageable. Cet état d'esprit dans lequel nous devons pleinement nous inscrire doit être également présent.

Les sujets ne manquent pas, tant sur les salaires et pensions, l'emploi, et la défense du service public. La question du pouvoir d'achat est bien la priorité des Français face à l’augmentation des charges (gaz, électricité et carburant).

Après 5 ans d'un pouvoir autoritaire dévoué aux plus riches, les inégalités continuent de s'accentuer, à cause de la politique libérale du président Macron qui malheureusement a été reconduit. Les associations d'anciens combattants ont combattu la politique de régression sociale d'Emmanuel Macron mais les luttes sociales récentes n'ont pas donné lieu à de grandes victoires. Tout cela nous a conduits à baisser la garde sur le danger que représente l'extrême-droite.

Notre association, est bouleversée par la guerre en Ukraine déclenchée par Vladimir Poutine. Depuis le début du conflit, L’ANCAC n’a cessé d’affirmer que la seule solution était de défendre la paix au moyen de la diplomatie internationale, et ce grâce au renforcement du rôle de l'ONU. Fin mars, plus de quatre millions de personnes avaient quitté le pays. Comme dans les autres pays de l'Union européenne, en France, la solidarité s'organise.

A notre âge, nous sommes attentifs à tout ce qui se passe dans les maisons de retraite, il faut en finir avec le côté lucratif des EHPAD, il faut multiplier les maisons de retraite, créer un service public de l'aide à l'autonomie, revaloriser, former et recruter des aides à domicile. Des améliorations de conditions de vie à la portée de tous par une loi grand âge.

Les cheminots actifs et retraités sont mécontents, parce que maltraités quotidiennement par les restructurations et la mise en œuvre de la réforme de 2018. Le pacte ferroviaire est au cœur de la colère des cheminots, un phénomène aggravé par la perte du statut pour les nouveaux entrants.

Les fermetures de guichets et de lignes se multiplient dans la foulée du tout digital, qui complique la vie des usagers, principalement les retraités ou les veuves avec la dématérialisation des facilités de circulation. L'ouverture à la concurrence est en marche. Il faut alerter sur les choix politiques qui peuvent conduire à l'effondrement du service public ferroviaire.

Les valeurs Conseil National de la Résistance (CNR) restent une référence à préserver, car les acquis sont menacés en permanence.

La paix est un des éléments prioritaires de notre action.

Le Devoir le travail de mémoire au cœur de notre démarche en cette année 2022 :

L'hommage à Pierre-Sémard pour le 80ème anniversaire de son assassinat, a été commémoré avec ferveur ainsi que le 60ème anniversaire des accords d'Évian le 19 mars.

Le 8 mai ce fut le 78ème anniversaire de la victoire sur le nazisme.

 

Le nombre de nos adhérents diminue chaque année. Nous constatons que certaines sections n’ont plus la capacité de fonctionner, de déposer une gerbe ou d'avoir un porte-drapeau lors des cérémonies officielles ou lors des obsèques d'un camarade ancien combattant. Le siège assure la gestion de ces sections pour nous permettre de garder nos fidèles adhérents, mais sans représentation locale qui organise les cérémonies et les réunions, les démissions se succèdent.

L'année 2022 doit être pour l’ANCAC une année d'espérance et d'action, pour la fidélité à nos engagements, le respect de nos anciens et des traditions qu'ils nous ont léguées.

Chers amis, chers camarades, poursuivons notre action pour nous faire entendre.

Merci à tous d’avoir assisté à cette deuxième assemblée générale.

 

Robert Baptier