Impôts locaux d'une personne accueillie en maison de retraite

 

 

Les personnes âgées de condition modeste bénéficient des dispositifs d'exo­nération et de dégrèvement sur l'habita­tion principale après l'avoir quittée pour une maison de retraite, si elles conservent la jouissance de leur ancien domicile. C'est ce que répond le secrétariat d'État chargé du Budget à une question posée par un sénateur.

D'une manière générale, les allégements de taxe foncière et de taxe d'habitation concernent uniquement le logement dans lequel le contribuable réside habituelle­ment et effectivement avec sa famille. Les personnes qui résident en maison de re­traite et qui conservent la jouissance de leur ancien domicile ne devraient donc plus pouvoir bénéficier pour ce logement des mesures d'exonération ou de dégrève­ment réservées à l'habitation principale. Cependant, par dérogation prévue au Code général des impôts (CGI), les per­sonnes hébergées durablement en maison de retraite peuvent bénéficier, pour leur ancien domicile, des dispositifs d'allége­ment de taxe foncière et de taxe d'habita­tion, prévus pour l'habitation principale, dès lors qu'elles remplissent les conditions d'âge et de revenu pour y avoir droit. Il en va de même en cas d'hébergement dans un établissement de santé autorisé à dis­penser des soins de longue durée. Ces dispositions dérogatoires permettent de prendre en compte la situation des personnes âgées en foyer résidence.

 

Le Code général des impôts précise que ces dispositions dérogatoires supposent que l'ancien domicile soit libre de toute occupation.