Voiron

Très attaché (es) au devoir de mémoire et d'histoire, nous voici rassemblés devant la gare SNCF pour rendre hommage au cheminot Pierre Sémard Fusillé le 7 mars 1942 à Evreux. Et pour nous rappeler les principaux événements survenus en 1944, à la SNCF, en France et à Voiron.

À la SNCF : deux dates,

Le 3 juillet 1944 arrestation de Francis Mery, chef de gare de Rives résistants et morts en déportation.

Le 10 août 1944 la grève des cheminots entamée par les 2 syndicats CGT et CFTC qui sera suivie par une grève insurrectionnelle avec l'arrêt de travail chez les postiers et les policiers. Cette grève sera reconnue par le général De Gaulle comme mémoire de guerre. Elle contribuera à la libération de Paris le 25 août 1944.

En France : trois dates,

Le 22 février 1944 l'exécution on valérien de Missak Manouchian et 23 résistants. Cette année un hommage national leur a été rendu avec l'entrée des 2 cercueils de Missak et Mellinée, son épouse, une plaque reprenant le nom des 23 résistants de son groupe au panthéon.

Ce fut un bel hommage à toute la résistance.

Enfin gardons en mémoire :

Les paroles de Blaise Giraudi, « on ne peut pas parler de la 2e guerre mondiale sans évoquer la résistance ». Et celle De Mme Lucie Aubrac « la résistance se conjugue toujours au présent ».

Le 6 juin 1944, le débarquement des troupes alliées en Normandie.

Le 25 août 1944, la libération de Paris avec ces 3 événements :

  • Le maréchal Leclerc et Henri Rol-Tanguy reçoivent en gare Montparnasse la reddition de la garnison hitlérienne.
  • L'accueil triomphal du général De Gaulle sur les Champs-Élysées et à l'Arc de triomphe.
  • La remise solennelle du programme du CNR au général De Gaulle à l'hôtel de ville.

Concernant Voiron, trois dates importantes en 1944.

Le 4 mars 1944 La gestapo arrête 2 résistants ou les frères Pierre et Johany Tardy.

Le 22 mars 1944 l'arrestation des 17 enfants et un adulte parce qu'ils étaient juifs qui sera connue sous le nom de rafle de la Mutalière.

Le 26 avril 1944 l'assassinat au polygone de Grenoble de Monsieur Aubeurre Résistant et inspecteur de police à Voiron.

Le 30 juin 1944 la mort de Pierre Ruibet qui sera fait, à titre posthume, compagnon de la libération.

Le 22 août 1944 la libération de Voiron.

2024 est une année de la mémoire avec de nombreuses commémorations.

Enfin pour clore cette première cérémonie à Voiron, nous allons observer une minute de recueillement afin de rendre hommage à Pierre Sémard nous apporte la paix si fragile en ce moment.

A Pierre Sémard et aux 8938 cheminots morts contre 1940 et 1945.

A toute la Résistance Française.

Français et ou française qui sont morts pendant la 2ème guerre mondiale pour notre liberté et la paix.

Avec une pensée supplémentaire :

A Messieurs Philippe Vial et Bruno Chiumento.

A Messieurs François David et Claude Fournier décédés, cheminots fidèles à l’ANCAC depuis cinq décennies.

Christian Lairat trésorier de l'ANCAC.

Paris gare de l'Est

Message au monument aux morts de la gare de l’Est

Il y a quelques jours, nous avons commémoré la victoire du 8 mai 1945 sur l’Allemagne.

Aujourd’hui, mardi 14 mai, les délégués de l’ANCAC à l’occasion de leur Assemblée Générale Nationale viennent honorer devant ce monument, le souvenir et l’engagement des cheminots dans la résistance et la défense de notre pays.

Ils furent internés, déportés dans des camps d’extermination, fusillés, nombreux sont morts sous la torture. De nombreux autres furent blessés.

Nous n’oublions pas nos anciens de 14/18, de 39/45 et ceux de la guerre d’Algérie, du Maroc et de la Tunisie.

Les cheminots ont écrit une page d’Histoire avec leur sang.

A nous tous de perpétuer ce souvenir.

Robert Baptier

Journée nationale du souvenir

 

À l'occasion de la journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, Madame Patricia Miralles, Secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, chargé des anciens combattants de la mémoire a invité l’ANCAC à la cérémonie du dimanche 28 avril au mémorial de l'ancienne gare de la déportation de Bobigny.

Le président national Robert Baptier était présent dans ce lieu d'histoire et de mémoire de la déportation ou les convois massifs (1000 personnes généralement) commencèrent au printemps 1941. Ces convois déportèrent régulièrement des juifs vers les camps d’extermination. Les gares de la déportation de la région parisienne, le Bourget, Drancy et Bobigny ont été utilisées par les nazis pour déporter juifs et résistants vers les camps de concentration et d'extermination. La gare désaffectée de Bobigny inscrit au titre des monuments historiques en 2005 et appelé à être transformé en lieu de souvenir.

 

Le secrétariat national

Dijon

 

 

 

1944-2024 80ème anniversaire

 

Dijon 80ème anniversaire des sept cheminots résistants dijonnais décapités par les nazis le 19 avril 1944 à Stuttgart.

La section ANCAC de Dijon et le secteur fédéral des cheminots CGT ont commémoré cet anniversaire devant la plaque souvenir cours de la gare. 150 personnes assistèrent à cette cérémonie dont de nombreuses personnalités dijonnaises et de responsables des organisations syndicales CGT de la région.

Après cette cérémonie, une conférence était organisée à l'occasion du 80ème anniversaire du programme du Conseil national de la résistance, avec la présence de Gilbert Garrel président de l'institut d'histoire sociale confédéral CGT. Plus de 80 personnes ont assisté à cette réunion. 2 moments forts dans la mémoire cheminote, très appréciés par les participants.

Photo Ville de Dijon

 

Discours prononcé par Robert Moullière

Nous sommes réunis aujourd'hui pour commémorer le 80ème anniversaire de la mort de nos 7 Camarades Cheminots résistants guillotinés le 19 avril 1944 à Stuttgart ainsi que Paul Meunier, employé municipal à la Ville de Dijon.

Dans le même temps, nous avons voulu y associer le 80ème anniversaire du Programme du Conseil National de la Résistance signé le 15 mars 1944 qui, à la libération de la France, a permis au nouveau gouvernement sous la Présidence du Général De Gaulle de mettre en application ce programme qui devait devenir une avancée significative dans la mise en place des grandes mesures sociales en France (Nationalisations, Sécurité Sociale, etc.)

Dès 1940, de nombreux cheminots entre dans la Résistance, ceux-là même qui avaient participés en 1936 aux grandes grèves qui devaient déjà apporter des avancées significatives dans la vie des Français.

A la déclaration de la guerre par Hitler, la Résistance s'est levée en France et particulièrement à Dijon au Dépôt de Perrigny. Dans le même temps, certains disaient plutôt Hitler que le Front Populaire.

Dès le début de l'occupation, plusieurs Cheminots Dijonnais de diverses opinions constituèrent des groupes de Résistance et de sabotages au dépôt de Perrigny. Ce groupe de 7 Cheminots des plus actifs a été homologué « Unité Combattante de la Résistance dès le 1er janvier 1941 » il est le premier groupe de France homologué à cette date.

Au fur et à mesure que cette Résistance s'organisait, les Cheminots redoublèrent d'ardeur dans la bataille. C'est ainsi qu'au Dépôt de Perrigny, des installations ferroviaires furent endommagées ou détruites, qu'il y eut de nombreux sabotages de matériel roulant à destination de l'Allemagne. Il ne se passait pas une journée sans qu'un sabotage ne soit effectué.

C'est en 1943 que ce groupe de Cheminots, par suite d’un parachutage d'armes le 13 juillet 1943 à Arcenant, participe à la récupération du plastic et le 14 juillet 1943, ils font sauter une machine qui se dirigeait sur la gare de Dijon faisant un vrai feu d'artifice. Ce groupe sera très actif mais très surveillé par la gestapo. Le responsable du parachutage est un Anglais. Il est accompagné dans ses déplacements par un chauffeur nommé Martin (on saura plus tard qu'il était un agent double, il sera fusillé par la Résistance dans le Jura).

Malgré toutes les précautions, les événements vont se succéder rapidement, le Capitaine Anglais est arrêté le 19 juillet 1943, le 23 août commence les arrestations des 7 Cheminots Résistants.

Tous se retrouveront dans les locaux de la rue du Docteur Chaussier où la gestapo a installé ses lieux de tortures.

Les bourreaux n'obtiendront aucun renseignement, s'ils reconnaissent leur participation active à la lutte contre l'envahisseur, pas un seul indice ne sortira de leur bouche sur les Cheminots qu'ils connaissent.

Le 27 novembre 1943, la cause est vite entendue, le tribunal hitlérien siégeant au 3 rue du Lycée, possédant toutes les preuves de leur activité contre l'armée allemande, les condamne à mort.

Devant cette condamnation, les Cheminots avec leur Syndicat CGT déclenchèrent une grève patriotique pour tenter de sauver leurs Camarades. Cette grève en pleine occupation fut un cas unique dans les annales de la Résistance Française.

Des pétitions circulèrent dans la population Dijonnaise à la suite d'un appel courageux d'un groupe de femmes appartenant à l'Union des Femmes Françaises Clandestines dont la responsable était Claudine Cadoux. Les pétitions furent transmises au préfet.

Les nazis reculèrent alors, l’ennemi prit peur devant la grève qui menaçait de s'étendre à d'autres centres comme Laroche, Chalon, Lyon. Une délégation de Cheminots fut reçue à Vichy et parlementa avec le sinistre Laval qui promet de s'adresser à Hitler.

Le 10 décembre 1943, la délégation est avisée que les 8 patriotes condamnés à mort étaient graciés. Ainsi la preuve était faite que l'action d'un peuple uni pouvait faire reculer l'ennemi.

Il est regrettable que les Délégués n'aient pu obtenir de rester en contact avec les Camarades graciés car leur calvaire n'était pas fini malheureusement.

Ils furent déportés le 22 décembre 1943 à PARIS puis incarcérés en Alsace puis à Karlsruhe et enfin à Stuttgart le 18 avril 1944.

Notre corporation paya très cher dans ce conflit, près de 9 000 morts, 809 fusillés massacrés et 1 157 morts en déportation.

La SNCF fut la seule entreprise à se voir décerner le 30 octobre 1949, la Légion d'Honneur et la Croix de Guerre avec Palme en reconnaissance des Mérites Civiques et Militaires des Cheminots.

Aujourd'hui, devant la montée du fascisme, de l'intolérance et de la haine, la vigilance s'impose.

Nous devons être les sentinelles de la Mémoire afin que demeurent présents au fond de chacun d'entre nous les grands moments qui ont marqué notre Histoire Nationale.

On dit souvent, avec juste raison, qu'un peuple sans mémoire est un peuple suicidaire.

En ce 80ème anniversaire, nous nous inclinons, avec respect, en leur Mémoire, eux qui furent l'Honneur de la France.

Rendons hommage à André Dubois, Raymond Gaspard, Raymond Pageaux, Maxime Perrau, Jean-Pierre Ridet, Jean Tamigi et Maurice Thuringer : « Morts pour la France » ainsi que leur Camarade Paul Meunier « Employé à la Ville de Dijon ».

 

Discours prononcé par Robert Moullière

président de la section ANCAC de Dijon.

 

Angoulême

Le Président de la section prie les délégués Charentais d’assister le jeudi 28 novembre 2024 à 9h45 à l’Assemblée Générale départementale de la section d’Angoulême au site de Villement à Ruelle sur Touvre Bâtiment B4 au sous sol. Remise des cartes 2025.

Il est très important de nous retrouver pour le maintien de notre section, beaucoup ne peuvent plus se déplacer ou pour raison de maladie. Je vous demande de fournir un effort, je compte sur vous.

Votre Président

Jean-Pierre COLAS

Limoges

Porte-drapeaux de l'ANCAC et de l'ANACR

Intervention lue par le secrétaire de l'ANCAC limoges Philippe Blanchon lors de la commémoration du 8 mai en gare de Limoges

« La deuxième guerre : cinq longues années de souffrance, des millions de morts dans les camps de concentration et au cours des combats.

Des hommes, des femmes, des enfants, pris en otage et exécutés.

Des hommes, des femmes, des enfants déportés, torturés puis assassinés dans des camps de la mort par un régime nazi dont la barbarie ne semblait n’avoir aucune limite.

Dans la nuit du 6 au 7 mai 1945, l’Allemagne signe la capitulation sans condition. L’acte de capitulation fixe la cessation des hostilités au 8 mai 1945 à 23h01. Un nouvel acte de capitulation du 3ème Reich est alors signé à Berlin entre le commandement militaire allemand et le commandement allié. La guerre prend officiellement fin sur le continent européen.

En ce 79ème anniversaire de l’arrêt officiel des combats, de la victoire des alliés contre l’Allemagne nazie, mais aussi de la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe, nous sommes présents aujourd’hui, dans le hall de la gare des Bénédictins, pour rendre hommage à tous les combattants, les résistants, les soldats qui ont permis à la population française de se libérer du joug nazi.

Parmi tous ces combattants, des cheminots de Limoges dont les noms, pour la plupart, sont inscrits sur cette plaque.

Honneur à tous ces hommes morts pour la France »

ANCAC de Limoges

Philippe Blanchon