Assemblée générale du Réseau Sud -Est

Cette assemblée s’est tenue le jeudi 1er février 2024 à Lyon Perrache dans une salle prêtée par le comité d’activités sociales interentreprises et réservée par le président de la section de Lyon Henri Gay à qui nous souhaitons un prompt rétablissement.

16 délégués étaient présents et 7 sections représentées.

 

Le président ouvre la séance en remerciant les présents et demande un instant de recueillement pour les adhérents disparus depuis la dernière assemblée. Puis s’inquiète de la situation mondiale avec ces nombreux conflits et celle de notre pays avec un gouvernement qui impose sa politique sans concertation. Constate le vieillissement de notre association et pourtant il nous faut continuer à accomplir nos devoirs et défendre nos droits.

La parole est donnée à notre président national Robert Baptier et sur sa proposition, une motion concernant nos droits sera envoyée à Madame Patricia Miralles secrétaire d’État.

Les délégués s’étonnent sur l’utilité de changer l’appellation : retraite du combattant en allocation de reconnaissance. Que cache ce changement ?

Comme tous les ans baisse du budget, des économies réalisées sur le dos des Anciens combattants disparus, alors qu’elles pourraient servir à satisfaire nos droits.

La valeur du point PMI passe à 15,90€ au 1er janvier 2024 soit une allocation annuelle de 826,80€.

Il nous faut élire un vice-président, de nouveaux conseillers. Le réseau se compose de 12 sections, 10 conseillers titulaires et 9 conseillers suppléants à élire pour l’assemblée général nationale le 14 mai 2024, le vice-président sera Jean Michel Fournier de Dijon

Par suite des décès des présidents de Montargis et Saint Etienne, Jean Claude Duveau devient président de la section de Montargis et Roland Brunel de la section de Saint Etienne.

Félicitations et merci à tous pour votre engagement.

Après de nombreuses interventions la séance est levée. Le verre de l’amitié clôture cette matinée de travail puis chacun se restaure avant de rejoindre sa résidence.

Roger Chapuis

Limoges

 

Notre Assemblée Générale s’est tenue le 10 février 2024. Une minute de silence est demandée à la mémoire de nos 4 adhérents décédés.

L’ANCAC est une association créée en 1931 par 45 cheminots dont Pierre Semard.

Retour sur le conflit entre la Russie de Poutine et l’Ukraine de Zeleinsky. Ce conflit pourrait être rapidement réglé par une voix diplomatique sous l’impulsion de l’ONU, avec l’implication des grandes nations et de l’Europe notamment. Nouvelle désillusion !

Peut-on dire que l’humanité a tiré des enseignements de la folie des hommes ? Permettez-nous d’en douter ! Même si nous n’ignorons pas le rôle joué par l’OTAN, les Etats-Unis, et à un degré moindre, la France, rien ne saurait disculper Poutine.

Hélas, aujourd’hui, nos yeux se tournent vers le Moyen Orient qui se retrouve à feu et à sang sous le regard de l’ONU incapable de faire quelque chose.  Le Hamas et le gouvernement de Netanyahou, bonnet blanc et blanc bonnet, se rendent coupables si ce n’est d’un génocide, d’une destruction à grande échelle d’une population qui n’a comme objectif, pour la majeure partie, de vivre en paix. Aujourd’hui, encore des enfants, des populations, des milliers d’innocents sont les victimes des hommes de pouvoir, avides de suprématie et d’ingérence.

Allocution de Michel Rouzier (Président de l’UDAC) :

L’UDAC dépose cinq gerbes par an et parfois plus. Souvent par des jeunes, il nous semble important de faire participer les jeunes par rapport au devoir de mémoire. Les relations que l’UDAC entretient avec les chefs d’établissement, le rectorat, la préfecture et l’ONAC, permettent que ces cérémonies soient à la hauteur de l’évènement. Chaque année, 58 collèges et lycées du département participent à la préparation du concours national de la Résistance et de la Déportation. En 2023, ce sont près de 400 élèves qui nous ont fourni leur travail.

C’est bien notre devoir de mémoire, devoir qui sait répondre au besoin de mémoire de notre jeunesse, car comme vous le savez, un peuple qui ne se souvient pas de son histoire est condamné à la revivre.

Allocution de Roger Gorce :

Celui-ci fait état du devoir de mémoire mais il fait aussi comprendre qu’il n’y a pas une personne plus forte qu’une autre, mais qu’ensemble, on arrivera à transmettre ce devoir de mémoire. Anecdote : Alors que j’étais enfant, je demandais à mon oncle, qui avait fait la guerre d’Algérie, un pistolet. Il a très bien su me faire comprendre que ce n’était pas bien.

Intervention de François Xavier Mascunan :

Certaines personnes veulent apprendre la mémoire sur les guerres, les conflits, des cheminots qui se sont battus et pour apprendre, seule la mémoire de nos « anciens » peut le faire. Alors c’est ensemble que le lien intergénérationnel pourra se perpétuer.

Un adhérent fait état d’une plaque apposée en gare des Bardys, lors de l’agrandissement de la gare. Cette plaque a été retirée et a fini par disparaître. Serait-il bon de savoir où se trouve cette plaque ? Un autre adhérent nous raconte comment étaient traités les appelés du contingent pendant la guerre d’Algérie, ou comment ils torturaient ces appelés qui étaient contre cette guerre cruelle, en les mettant des journées entières sous le soleil avec très peu d’eau et juste un bout de pain !

Intervention de Alain Thibaut Président d’honneur de l’ANCAC :

L’ANCAC, ce n’est pas une association comme les autres. C’est une association de compagnie ferroviaire, une association de la famille cheminote qui honore la mémoire de ses Morts par sa présence lors de nombreuses commémorations.

Au cours de cette réunion, nous avons abordé les thèmes suivants :

  • Compte rendu de la réunion du 8 février 2024 à Bordeaux:

Si en 2016 l’attribution de la double campagne à tous les Anciens Combattants d’Afrique du Nord a enfin été actée par la loi N°2015-1785, elle a été seulement sur des critères de feux et non sur le temps passé en tant de guerre comme le prévoit la loi du 14 avril 1924 et appliqués à tous les autres conflits. L’ANCAC condamne, une nouvelle fois, cet état de fait et demande l’application stricte de la loi du 14 avril 1924 (double campagne). Le gouvernement envisage la suppression de la retraite au profit d’une allocation qui pourrait être supprimée à tout moment. Il justifie cette décision par le fait que les AC n’ont pas cotisé !!!

  • Date des commémorations:

Remise d’un document reprenant les dates des commémorations à laquelle se rajoutent : le 7 mars (Plaque Pierre SEMARD en Gare de Limoges), le 19 mars (la fin de la guerre d’Algérie), le 27 mai (journée de la résistance, le 10 juin (massacre d’Oradour sur Glane), le 08 mai (capitulation du régime nazi), 10 & 11 novembre (fin de la 1ère guerre mondiale au dépôt et en gare).

  • Point trésorerie:

Nous avons commencé l’année 2023 avec 316,99 € sur le compte, les recettes s’élèvent à 1 023€, les dépenses s’élèvent à 1 129,73€ soit un déficit de 106,73€ que notre reliquat de début d’année a permis d’annuler. Nous commençons donc l’année 2024 avec 210,26 € sur le compte.

Il faut pour l’année 2024 prendre rendez-vous avec notre banque pour « négocier » les frais de tenue de compte !!! Ce n’est pas possible d’avoir 118,60 € sur cette ligne comptable.

  • Point sur le nombre d’adhérents au sein de notre section:

A ce jour, nous sommes 56 adhérents sur la Section de Limoges qui se répartissent comme suit : 5 veuves d’Anciens Combattants, 19 Anciens Combattants et 32 amis. Nous avons eu à déplorer le décès de 4 adhérents et dans le même temps, 11 amis ont adhéré à l’ANCAC.

  • Remise des cartes 2024:

Le montant de la cotisation est le suivant, Anciens Combattants 26 €, Veuves d’Anciens Combattants 13 €, Amis 13 €. Pour ceux et celles qui n’ont pas encore acquitté leur cotisation, le chèque doit être libellé à l’ordre de l’ANCAC et doit être remis ou envoyé au Trésorier de la Section, M.  Daniel Debet, 18 rue Jean GAGNANT 87350 PANAZOL.

  • Divers:

Activité de la section avec la création d’un flyer présentant l’ANCAC et d’un autre indiquant le nom des cheminots nés en Haute-Vienne et morts pour la France durant la 2ème Guerre Mondiale, réparation du drapeau de l’ANCAC par une de nos adhérentes en partenariat avec une association aux doigts de fée, élaboration d’un PIN’S de la section ANCAC de Limoges, création d’un compte WhatsApp.

Le bureau :

Président : Jean-Jacques Rougier

Vice-Président : Roger : Gorce

Président d’honneur : Alain Thibault

Président honoraire : Gaby Lacaze

Trésorier : Daniel Debet

Trésorier adjoint : François Xavier Mascunan

Secrétaire : Philippe Blanchon

Secrétaire adjoint : Bernard Guiraudou

 

Pour le bureau,

Bernard Guiraudou

Sarrebourg

 

Le 12 janvier, la section Sarrebourg a tenu son assemblée ordinaire. Le président a fait un bilan plutôt positif de cette première année d’existence de la section.

Le président, le secrétaire et le trésorier en place ont été reconduits à l’unanimité dans leurs fonctions pour une année supplémentaire.

Le matin du 26 janvier 2024, la section Sarrebourg de l’A.N.C.A.C. a participé à une cérémonie commémorative pour la Journée internationale à la mémoire des victimes de la Shoah en gare de Rothau.

Pour rappel, la gare de Rothau était la gare ou arrivaient les déportés pour le camp de concentration de Natzweiler-Struthof.

Lors de cette commémoration, l’une de nos plus jeunes membres, Mme Fanny Lanrençot a partagé avec les personnes présentes un texte écrit par un autre de nos membres, M. Pascal Jung. (Copie de ce texte en dessous)

  1. Fabrice Deleaval, Directeur DDL Alsace, était également présent pour rendre hommage aux cheminots.

Cela fut rendu possible grâce à l’invitation de la mairie de Rothau et l’association Regard d’enfants, que nous tenons à remercier.

L’après-midi, quelques membres de la section se sont rendus au collège de Lorquin en Moselle, sur invitation du souvenir Français de Lorquin, que nous tenons a remercier également. Cette invitation a permis à nos membres présents d’échanger avec les collégiens et le corps enseignant sur la place des cheminots lors de la seconde guerre mondiale.

Mesdames, messieurs, élèves du collège « Frison Roche » de la Broque, je vous remercie de votre accueil.

Je me présente, Fanny Laurençot, cheminote à l'établissement de Strasbourg, exerçant la fonction d'agent commercial à bord des trains depuis 2016, et membre de l'amicale des anciens combattants cheminots

Demain le 27 janvier, sera la journée internationale à la mémoire des victimes de l’holocauste. Une date sombre qui restera gravée à jamais dans la mémoire collective.

Les nazis n'avaient aucune limite, dans leur folle volonté de domination.

Tout ce qui pouvait servir au développement de leurs projets sordides, était exploité avec une redoutable efficacité.

La SNCF n'en fut pas, exempte, bien au contraire

En 1940 l'entreprise disposait, d'un réseau ferroviaire de 42 000 km couvrant la totalité de l’hexagone, avec un parc de 17 000 locomotives à vapeur, 28 000 voitures de voyageurs, 457 000 wagons de marchandises, et d'un effectif de 500 000 cheminots permettant d'assurer son bon fonctionnement. Cela faisait de la SNCF, la plus grosse entreprise Française

Nationalisée le 1 er janvier 1938, elle appartenait intégralement à l'état Français.

Lors de la signature de l'armistice le 22 juin 1940 la SNCF fut immédiatement mise à la disposition de l'occupant.

Sous couvert de l'article 13 de la convention d'armistice que Je cite :« La SNCF est mise à disposition pleine et entière du chef Allemand des transports ».

Aucune ambiguïté n'était permise, et son avenir était scellé.

La SNCF .se devait de servir l'occupant Allemand en priorité absolue !

Oui la SNCF a participé à la déportation de femmes, d’enfants, d'hommes de tous âges. Condamnés pour ne pas répondre aux critères des Nazis.

80 trains ont ainsi été affrétés avec toute la froideur administrative que demandait une telle organisation.

Un total de 76 000 juifs et 86 000 prisonniers politiques furent déportés vers les camps de la mort.

Entassés dans des wagons à bestiaux sans le moindre confort, avec des conditions sanitaires déplorables, à la merci du froid, de l'humidité et des chaleurs accablantes.

La SNCF et son personnel, n'ont été qu'un rouage pour servir la folie meurtrière des nazis. Elle ne disposait d'aucune liberté d'action.

Tous les postes clés de l'entreprise étaient sous la direction des cheminots Allemands détachés de la Reishbahn.

Les manquements aux directives de ces derniers étaient sévèrement réprimés.

Cela n'a pas empêché de voir apparaître des actes de résistances de la part de certains cheminots se traduisant le plus souvent, par des détériorations volontaires de matériel ou par la transmission aux réseaux résistants d'informations sensibles. Mais cela n’était que des actes isolés, dictées par la conscience de chacun. Toutefois, 2000 cheminots le payèrent de leurs vie.

Quand j'y pense, je ne sais pas ce que j'aurai fait en cette sinistre période.

Serai-je restée placide, me contentant d’effectuer mon travail sans sourciller, voir fermer les yeux pour me cacher la vérité ou aurais-je été réfractaire à cette barbarie sans limite en intégrant un réseau de résistants au péril de ma vie et celle de ma famille. J'avoue que je n'ai pas la réponse.

Mais j'ai une pensée pour mon collègue, Mr Léon Bronchart, conducteur de train à Montauban qui le 31 octobre 1942, fort de ses valeurs morales, a eu le courage de dire NON, et refusa d'acheminer un train de déportés. Il a été sanctionné par sa hiérarchie mais sa sanction fut bien moindre que celle infligée à ses passagers.

Certes, son courage retarda le convoi de quelques heures mais n'empêcha en rien le funeste destin de ces malheureux.

Croyez-moi, ce passé douloureux est difficile à porter pour les cheminots et la SNCF.

Nous avons le devoir de ne pas oublier et de retenir les leçons de cette triste période. Nous devons rester vigilants et unis pour que de telels horreurs ne se reproduisent plus jamais

Mesdames, messieurs et élèves du collège Frison Roche je vous remercie pour votre attention.

Brive

Notre assemblée générale de la section ANCAC de Brive a eu lieu le 27 janvier 2024 à10h. La représentation était faible. Le bureau a souhaité une bonne et heureuse année à tous pour 2024. Une minute de recueillement a été observée en mémoire des disparus de l’année 2023.

Le rapport d’activité a été adopté à l’unanimité.

Le bilan financier a été lu par le trésorier Henry Mathieu et adopté par l’ensemble de l’assemblée.

Le bureau a été reconduit pour l’année 2024.

 

 

 

 

Nous avons remis la médaille et le diplôme d’ancien combattant à Monsieur René Mauroux.

 

 

 

 

 

L’assemblée s’est terminée par son repas traditionnel au restaurant d’entreprise du CASI de Brive.

Albert Derré

Président de la section de Brive

Toulon La Seyne

 

Le 19 janvier 2024, nous avons réuni la 2ème Assemblée Générale de nos sections.

Une minute de silence fut observée à la mémoire de nos disparus. Dans son rapport, Louis Dutto après avoir souhaité la bienvenue à l’assemblée décrivait les divers évènements de notre association.

Dans un premier temps il remercie le président et le secrétaire de la maison du combattant de Toulon de nous recevoir. Louis Dutto était élu président de séance et Muriel Sigaud était élue secrétaire de séance. Il fut porté à la connaissance de l’assemblée le 93ème anniversaire de l’ANCAC. Louis Dutto rappela que le 24 novembre 1931a été créé l’ANCAC à Paris, en présence de 45 cheminots, membres de l’ARAC (association républicaine des anciens combattants).

Avec l’accord de l’association républicaine des anciens combattants, ils se réunirent dans une salle de cinéma, avenue de St Ouen, à Paris, pour créer une association démocratique indépendante et dynamique ouverte à toutes les catégories de cheminots anciens combattants mutilés et victimes de guerre.

Dès sa fondation, l’ANCAC se fixe deux objectifs, indissociables : défendre les intérêts matériels des cheminots anciens combattants et notamment obtenir le bénéfice des dispositions de la loi de 1924. Associer l’hommage aux morts, la mise en garde des vivants les problèmes de la paix, des libertés, et de la démocratie. Vingt membres fondateurs formaient le bureau national dont notre estimé Marc Dupuy, président d’honneur de l’association et membre du bureau national : l’ANCAC était née. Financièrement, elle a été constituée par un versement de 5 francs de chacun des 20 membres soit 100 francs, qui vont constituer les premières ressources de l’ANCAC.

Puis Louis Dutto précise ses nombreuses années d’expérience à l’ANCAC et d’ajouter « je suis respectueux pour le travail accompli par nos anciens et aujourd’hui persévéré par la relève, aussi bien, pour le devoir de mémoire que pour les droits des anciens combattants ». Il clôture son discours en remerciant tous ceux qui restent fidèles à l’ANCAC. Leur appui apporte un espoir dans la continuité de l’association et nous leur faisons part de toute notre reconnaissance et nos remerciements.

Puis, comme à l’accoutumée Muriel Sigaud, notre trésorière, a lu le rapport financier sans omettre les informations diverses très détaillées dont elle a une profonde connaissance de l’ensemble sur l’actualité de l’ANCAC et des cheminots. Il est ensuite procédé à l’élection du bureau :

  • Président d’honneur : Antoine Santini.
  • Président actif : Louis Dutto.
  • Secrétaire et trésorière : Muriel Sigaud.
  • Membres du bureau : Claudette Occelli, Anne Gravelle, Fernand Reboul.
  • Porte-Drapeau : Michel Faure, Gaby Manassian.

Bien que les membres du conseil d’administration de la section ne soient pas tous présents à nos travaux, le bureau est élu à l’unanimité. Nous faisons appel aux militants : « rester en contact est important pour ne pas se perdre de vue et rendre plus forte notre association ». Nous rappelons aussi l’appel aux porte-drapeaux afin que notre association soit représentée à l’ensemble des cérémonies patriotiques.

Pour clôturer l’assemblée générale, les questions diverses et les remarques mettaient un terme à nos travaux dans une cordialité parfaite.

Louis Dutto