Gare de l’Est

 

Discours de Jean-Pierre Farandou le 9 novembre 2023

 

Monsieur le Contrôleur général des armées, représentant madame la Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Armées, monsieur Sylvain Mattiucci

Monsieur le préfet, représentant le préfet de Police de Paris, monsieur Serge Boulanger

Monsieur l’adjoint à madame la maire de Paris, monsieur David Belliard

Madame la Maire du Xème arrondissement, madame Alexandra Cordebard

Mesdames et messieurs les élus,

Mon Général, représentant le Gouverneur Militaire de Paris, Général Chasboeuf

Mon Général, Secrétaire Général de la Garde Nationale, Général Gaspari

Mon Colonel, représentant le Général commandant la brigade des Sapeurs-pompiers de Paris, monsieur Frédérick Zimmermann

Monsieur le Secrétaire Général de la Protection civile, monsieur Bidault de l’Isle

Monsieur le Directeur représentant le Président de la Croix rouge Française, monsieur Eric Carrey

Mesdames et messieurs représentant le monde combattant,

Mesdames et messieurs les administrateurs et représentants du groupe public ferroviaire,

Mesdames et messieurs représentant les organisations syndicales,

Mesdames et messieurs en vos rangs et qualités,

 

Nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer l’anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, mais également honorer la mémoire de toutes celles et tous ceux qui sont tombés pour la France, tous conflits confondus.

Permettez-moi tout d’abord de vous remercier vivement pour votre présence à cette cérémonie nationale mais sachez que de très nombreuses autres cérémonies se déroulent également en Régions.

C’est dire l’importance que j’attache, que nous attachons, à préserver notre mémoire combattante, à honorer celles et ceux qui sont tombés : c’est pour nous un devoir impérieux que nous nous efforçons de remplir avec respect et détermination.

Devant ces plaques, je souhaite évoquer tout particulièrement la mémoire des 10. 300 cheminotes et cheminots tombés lors du second conflit mondial, au combat, par faits de guerre, fusillés ou morts en déportation.

 La SNCF, et ses cheminotes et cheminots, ont ainsi pris une part très importante dans la résistance contre le joug nazi puis dans la Libération de notre pays.

Et pour illustrer ce propos, peu parmi nous le savent, ce sont les cheminots qui se sont mis les premiers en grève à Paris le 10 août 1944, préfigurant l’insurrection générale menée notamment sous la férule du chef des FFI pour l’Ile de France, le Colonel Rol Tanguy.

C’est pour préserver leur mémoire que nous avons dévoilé en 2021 dernier un nouvel écrin, positionné devant la salle de notre conseil d’administration, pour accueillir les trois médailles décernées à la SNCF : la Légion d’Honneur à titre militaire et ses deux Croix de Guerre.

Le texte que nous avons fait graver retranscrit les propos tenus par le Président Auriol en 1951 et c’est avec émotion que je vais vous en donner lecture.

« Ainsi ce courage tranquille dans une discipline librement acceptée par des hommes libres ; ainsi ce sacrifice accompli par des patriotes désintéressés valent à votre communauté une Légion d’Honneur pleinement méritée. Ainsi les Cheminots doivent-ils être inscrits au premier rang des serviteurs de la Patrie et de la République. »

La SNCF n’est pas une entreprise comme une autre : elle compte dans ses rangs, plus de 1.000 réservistes opérationnels, citoyens, policiers et pompiers.

Et c’est à ce titre que, fait exceptionnel, la SNCF a participé au défilé militaire du 14 juillet dernier sur les Champs Elysées à l’occasion du 80ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance et du Mouvement Résistance Fer.

49 de nos collègues, réservistes opérationnels, issus de toutes les Armes, hommes et femmes, ont ainsi défilé derrière le Colonel Franck Bertin, chef du détachement, et nous ont ainsi représentés au plus niveau, issus pour la moitié d’entre eux des rangs de la Surveillance Générale et pour l’autre moitié des diverses entités du Groupe.

Et je n’aurai garde d’oublier leurs 11 collègues qui les ont entourés et soutenus :  sur le plan logistique et en étant prêts pour certains à remplacer leurs camarades jusqu’au dernier moment, faisant preuve d’une remarquable abnégation.

Toutes et tous ont ainsi incarné le don de soi, l’efficacité, la discipline, le collectif et l’intérêt général qui sont des valeurs communes à la SNCF et à nos Armées.

Je souhaite adresser mes vifs remerciements au ministre des Armées, au Gouverneur Militaire de Paris, et à vous, mon Général, qui avez, avec fermeté et exigence, fait progresser notre détachement jusqu’à ce qu’il atteigne le niveau de cohésion requis pour un tel événement.

Fermeté et exigence, mais je crois me faire leur porte-parole, mon Général, toutes et tous ont apprécié votre constante bienveillance.

La SNCF n’est pas une entreprise comme les autres, disais-je :  elle est capable de se mobiliser très rapidement comme lors des tempêtes qui ont sévit ces derniers jours sur notre pays : et j’en profite pour remercier, Monsieur le Secrétaire général de la Protection Civile, vos bénévoles qui se sont largement mobilisés pour nous aider à franchir ces difficultés en portant assistance à nos passagers en divers points du territoire.

Etant aujourd’hui Gare de l’Est, je souhaite également rendre un hommage appuyé, Monsieur le Directeur, aux équipes de la Croix Rouge Française qui, à nos côtés, ont accueilli et réconforté, ici-même, l’an passé les malheureuses populations civiles Ukrainiennes qui fuyaient l’agression militaire de la Russie, ainsi que l’a évoqué l’Ambassadeur d’Ukraine en France dans son message.

Et il est vrai que, depuis lors, nous n’avons cessé d’être aux côtés de l’Ukraine et de nos collègues cheminots Ukrainiens, qui, au péril de leur vie, transportent inlassablement les passagers et les marchandises indispensables en temps de guerre pour la survie des populations.

 

C’est pour moi, mesdames et messieurs, un grand honneur que d’être à la tête de cette entreprise publique, forte de sa prestigieuse histoire et résolument engagée au service du public, des territoires, de la Nation et des valeurs qui nous sont communes.

Je vous remercie.

 

Jean-Pierre Farandou,

Président du Groupe Public Ferroviaire