27 janvier 1945 : Souvenons-nous
Le 27 janvier 1945 marque un tournant dans l'histoire de l'humanité : la libération du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau. Il y a 80 ans, ce lieu de douleur et de souffrance était révélé au monde, incarnant les horreurs d’un régime inhumain.
Pour honorer cette mémoire, de nombreuses cérémonies ont eu lieu, retransmises sur les grandes chaînes de télévision nationales, rappelant à tous l'importance de ne jamais oublier.
Lundi 27 janvier : Commémoration en gare de Rothau
En Alsace, les associations « Regard Enfants Alsace », « Le Souvenir Français » et la section alsaciennes de l'ANCAC (Association Nationale des Cheminots Anciens Combattants et du Devoir de Mémoire) se sont réunies à la gare de Rothau pour commémorer cet événement marquant.
Cette gare, aujourd’hui traversée par de nombreux passagers empruntant les TER en direction de Strasbourg, demeure un lieu chargé d’histoire. Autrefois, elle fut le dernier arrêt tragique de nombreux prisonniers. Ces hommes, ces femmes et ces enfants, transportés ici contre leur gré, partaient vers le camp du Struthof, entamant un long calvaire. Pour beaucoup, ce voyage ne fut que le prélude à une mort certaine, indifférente à leurs origines, religions ou professions.
Un devoir de mémoire indispensable
Notre association s’attache à perpétuer le souvenir de ces disparus. Lors de cette commémoration, notre collègue Fanny Laurencot, dans un discours empreint d’émotion, a souligné les dilemmes vécus par les cheminots de cette époque : « Servir ou résister ? » Une question complexe, parfois impossible à trancher.
Mais aujourd’hui, notre mission est claire : honorer leur mémoire et continuer à transmettre leur histoire. Le devoir de mémoire est un pilier essentiel de notre société.
Peu importe le lieu ou les conditions – pluie, froid ou vent – nous devons préserver cette flamme si fragile.
Un hommage intergénérationnel
Les associations nationales et la jeune génération de cheminots s’investissent avec ferveur pour perpétuer ces cérémonies, qu’il s’agisse des grandes gares, comme Paris, ou des plus modestes, comme Rothau. La transmission du souvenir reste au cœur de nos actions.
Nous remercions chaleureusement la jeunesse présente à cette commémoration. Grâce à leurs interventions et à leurs voix, ils ont porté l’hommage à ces disparus avec une profondeur et une sincérité remarquables.
Reconnaissance et gratitude
Je tiens à saluer tout particulièrement notre jeune collègue Fanny Laurencot, accompagnée de Muriel Tamen, pour leur engagement dans le devoir de mémoire. Leur travail pour honorer les cheminots ayant donné leur vie pour la France et ses libertés est exemplaire.
Enfin, je souhaite rendre hommage à Dominique Wolff, jeune retraité de la SNCF, qui, à peine sa carrière achevée, continue de porter avec honneur le drapeau de notre section. Par tous les temps, il incarne la fidélité et le respect envers ceux qui ont sacrifié leur vie.
Préservons la mémoire
Alors que le temps passe et que les témoins disparaissent, il nous incombe de ne jamais oublier. De Paris à Strasbourg, dans les grandes comme les petites gares, le devoir de mémoire doit rester une priorité.
Préservons cette flamme. Souvenons-nous, pour que jamais l’Histoire ne se répète.