Au nom de quoi ?
Dans une chronique sur la chaîne de télévision CNews, Michel Onfray, philosophe auto-proclamé, s'est livré le 2 novembre dernier à une version de l'histoire de la résistance cheminote. Il accuse les cheminots de la SNCF de ne pas s'être opposés, durant la seconde guerre mondiale, à la conduite des trains de déportés vers les camps d'extermination. Honteuse démonstration à un moment où les cheminots défendent le service public de la SNCF.
La résistance intérieure, bien que sous le joug de l'occupant nazi et des forces répressives de Vichy, s’avéra des plus efficaces par ses actions de renseignements, de sabotages, de combats contre l'ennemi.
Les cheminots s'y distinguèrent particulièrement et si, aujourd'hui la liberté nous semble si naturelle, c'est au sacrifice de ceux qui donnèrent leur vie que nous la devons.
À la débâcle du nationalisme s'oppose le patriotisme authentique des cheminots qui a nourrit sans répit les combats de la résistance.
Nous n'acceptons pas que les cheminots résistants, militants syndicalistes ou non soit traînés dans la boue par ce personnage médiatique.
Personne ne peut s’arroger le droit de travestir le sens de l'histoire.
Avec nous cheminots de tous services. Nous saluons leur mémoire, celle des combattants avec ouu sans uniformes et aussi toutes les victimes de guerres.
La seconde guerre mondiale à couté la vie à 8938 cheminots, 15977 ont été blessés.
Parmi eux 2744 déportés dont ;
1206 morts dans les camps,
3618 internés,
809 fusillés,
40 morts en prison.
Le 30 octobre 1949, La Légion d'honneur et la Croix de guerre avec palme étaient décernées à la SNCF en reconnaissance des mérites civiques et militaires des cheminots.
N'oublions jamais !
Robert Baptier
Président national
Chevalier national de l'ordre du mérite