Limoges

 

10 août 2025

 

Chaque année, l'ANCAC commémore la grève insurrectionnelle des cheminots du 10 août 1944 en gare de l'Est et ensuite sous l'Arc de Triomphe où le ravivage de la flamme du Soldat inconnu est réalisé en présence de personnalités. Il symbolise la reconnaissance de l'héroïsme des cheminots, lesquels ont payé un lourd tribut lors de la Seconde Guerre mondiale. La contribution de la famille cheminote à la Libération de la capitale et du pays a été déterminante.

Aujourd’hui dans le hall de la gare des Bénédictins et pour la deuxième année de suite, nous sommes présents pour rendre un hommage à ce mouvement d'insurrection qui est, à ce jour, la seule grève recevant les honneurs militaires. Cette cérémonie est labellisée, une nouvelle fois, par la préfecture de la Haute-Vienne dans le cadre des quatre-vingts ans de la Libération.

La grève du 10 août 1944 a contribué, avec d’autres événements, au soulèvement des Parisiens pour libérer Paris. Il faut se souvenir que le soulèvement parisien et la Libération ne sont pas des évènements spontanés mais bien le fruit d’hommes et de femmes qui dès 1940 ont choisi la résistance à l’occupant nazi au péril de leur vie.

L’engagement des Cheminots dans la Résistance fut lourdement réprimé. Au-delà du fait d’être patriote et de refuser dès le début l’occupation Nazie, il faut se rappeler que beaucoup de cheminots furent arrêtés, torturés et, à la fin, supprimés pour leurs appartenances politiques et/ou syndicales.

L’histoire ne doit pas être réécrite, ni dans les livres, ni dans les noms des bâtiments. Notre devoir de citoyens, de grands-parents, de parents est de transmettre la mémoire pour que le passé ne soit ni oublié, ni revécu.

La transmission de l’histoire doit être sans cesse renouvelée pour que personne ne l’ignore. C’est le devoir mais aussi un travail de mémoire et celui-ci est essentiel pour que le sacrifice des Cheminots, comme de tous ceux qui se sont opposés au fascisme, ne soit pas oublié.

La commémoration de la grève insurrectionnelle des cheminots du 10 août 1944 perpétue le devoir de mémoire des résistants et déportés afin que le « plus jamais ça » prononcé à Auschwitz devienne réalité.

 

Allocution lue par Mme POURET Trésorière Adjointe et Présence de 6 Porte drapeaux

Photos Christian BOURLIOT (adhérent de l’ANCAC)