Armistice du 11 novembre 1918
Le 11 novembre 1918, les carillons sonnent sur une Europe en lambeaux. Au nord et à l’est de la France, le paysage n’est plus qu’un chaos de tranchées, de cratères et de villages rasés. Des centaines de milliers d’hectares, stérilisés par la guerre, ne porteront plus que la trace de la destruction. Personne n’avait imaginé une telle hécatombe.
Toute une génération a été engloutie dans l’enfer de l’acier, de la boue et des corps déchiquetés. Sur 39,6 millions d’habitants, la France compte 1 397 800 morts militaires, 300 000 civils et plus de 4 millions de blessés, dont des milliers d’invalides. À l’échelle mondiale, ce sont 18,6 millions de morts et 21,2 millions de blessés.
Se souvenir de la Grande Guerre, c’est d’abord porter le deuil de ces millions de combattants et de familles confrontés à l’absurdité de la violence. C’est aussi célébrer la paix, mais toute commémoration dit davantage du présent que du passé.
Commémorer, c’est ne jamais oublier ce que l’Europe a produit durant la première moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, alors que le continent est de nouveau secoué par des spasmes nationalistes, le 11 novembre ne peut éluder l’horreur, ses causes et ses conséquences.
Aucune commémoration ne devrait exister sans une réflexion collective, celle qui nous empêche d’accepter la fatalité des guerres.
Le secrétariat national
