Robert Badinter

 

Le train de la mémoire et de la transmission

Le destin de Robert Badinter croise celui du rail français, non par métier, mais par mémoire.

Son père, Simon Badinter, fut déporté en 1943 à bord du convoi n° 53 parti de la gare de Bobigny un de ces trains de la mort composés de wagons SNCF.

De ce drame naquit chez son fils un engagement absolu pour la justice, la vérité et la dignité humaine.

Le train fut pour lui symbole de mort et de vie, de larmes et d’espérance.

C’est aussi dans un train qu’il trouva la liberté, fuyant la Gestapo avec sa mère et son frère un train de survie et de courage.

Tout au long de sa vie, Robert Badinter porta la voix de ceux que l’Histoire avait brisés, comme un autre combattant, celui du droit et de la conscience.

Il nous a appris que la mémoire ne se transmet pas par la haine, mais par l’humanité.

« La vie est plus forte que la mort.

La mémoire, partagée sans haine, nous élève dans la transmission. »