Le Conseil National de la Resistance imagine les jours heureux.
Le Conseil National de la Resistance imagine les jours heureux.
Le 27 mai 1943, au 48 rue du four, à Paris, s’unifie sous l’autorité de Jean Moulin l’ensemble des mouvements de résistance français. Les résistances à l’occupant nazi deviennent la « Resistance ». Pendant l’hiver 1942-43, à l’est, la guerre bascule. Embourbées à Stalingrad, les armées nazies plient devant l’armée rouge. La nouvelle court les maquis et accrédite l’idée que le troisième Reich n’est pas invincible. Autre bouleversement, le débarquement Anglo-Américain en Algérie le 08 novembre 1942. C’est dans ce contexte que le général De Gaulle missionne Jean Moulin pour coordonner les différents mouvements de résistance. Dès 1941, il lie le contact avec les mouvements de résistance, unifie la zone sud, tandis que s’organise le rassemblement de la zone nord. Au terme de laborieuses négociations, alors que la gestapo déporte en masse, Jean Moulin parachève la coordination des actions sur le territoire et assure un socle solide au futur gouvernement provisoire. La reconnaissance par les alliés d’un comité français de libération nationale à Alger va lever les derniers obstacles. Ils sont 19, représentant les mouvements de résistance, des partis politiques et des syndicats CGT et CFTC à se retrouver le 27 mai 1943, sous la direction de Jean Moulin, assisté de deux secrétaires Pierre Meunier et le communiste Robert Chambeiron.
De cette rencontre naitra le programme du Conseil National de la Résistance, baptisé « les jours heureux ». Ce texte, qui ouvre à la France d’après-guerre une ère d’invention sociale.
Le programme développe, un plan d’action immédiate qui lie appel à l’insurrection et développement de la lutte pour hâter la libération.
La seconde partie, décline au futur, liberté, démocratie économique et sociale et solidarité.
Mettre définitivement l’homme à l’abri du besoin, instaurer une démocratie impliquant l’éviction des féodalités économiques et financières, les grandes reformes des gouvernements de la libération avec des grands applicateurs, tels les ministres ouvriers, Ambroise Croizat, Marcel Paul etc…, : Nationalisations, fonction publique, sécurité sociale, comités d’entreprise, retraite, statut des mineurs, des électriciens et gaziers.
En effet comment ces jeunes réunis en pleine clandestinité pouvaient-ils imaginer que le programme d’invention sociale qu’ils allaient forger deviendrait une réalité deux ans plus tard, dans une France qu’ils allaient libérer.
Le secrétariat national