La libération des camps

 

Il y a 80 ans, la libération des camps et le retour des absents.

Il a fallu attendre le mois d'avril 1945 pour en finir avec le système concentrationnaire que les nazis avaient développé depuis leur arrivée au pouvoir et leur domination sur l'Europe. La fin des camps, rendu possible par l'effondrement de l'armée allemande était l'action conjuguée des armées alliées, fut dramatique.

Rappeler ces faits aujourd'hui reste indispensable si l'on veut comprendre et se souvenir de ce qu'a représenté la déportation.

La journée consacrée au souvenir et à la commémoration de la déportation continue de revêtir une importance particulière. La crise politique actuelle redonne une actualité inattendue aux idées porté par la résistance qui, dans la France occupée, démantelée et pillée, titrait son programme pour la libération des français de la France du beau nom : « les jours heureux ».

Mais en avril 45 la guerre continuait encore et les jours étaient assombris par les révélations apportées par les armées alliées découvrant l'horreur des camps.   

Les troupes soviétiques libèrent le camp d’Auschwitz-Birkenau. Devant l'avancée des troupes soviétiques, les nazis s’efforcèrent de vider les camps et d'effacer les traces des centres d'extermination installés depuis 1942 dans les dans les territoires de l'est, Les déportés évacués des camps arrivèrent dans un état sanitaire épouvantable, au terme d'un périple meurtrier vers les camps de l'ouest. Les bombardements alliés de voies ferrés liés aux camps aggravèrent une situation dont la population du camp fut aussi victime. Les milliers de cadavres et de mourants que les soldats américains et britanniques découvrirent en pénétrant dans les camps mouroirs comme ceux de Bergen-Belsen, d’Ohrdruf, Nordhausen, Buchenwald et Dachau constituaient une vision d'horreur.

Le 11 avril 1945 le camp de Buchenwald est libéré. Paris prépare la commémoration des survivants : d'avril à juin 1945 le retour les 930 000 prisonniers de guerre, 650 000 travailleurs requis 40 000 déportés politiques, résistants et 2 500 déportés juifs,

Le système génocidaire nazi était détruit avec ses idéologues, ses tortionnaire et ses élites économiques à l'égard des populations juives et tsiganes. La discrimination antisémite des nazis était une idéologie qu'il faut encore combattre de nos jours.

« Les souvenirs sont nos forces. Il dissipe les ténèbres, quand la nuit essaie de revenir. Il faut allumer les grandes dates comme on allume les flambeaux ». Victor Hugo.

Robert Baptier président national