Limoges
Paul Mazy
Paul Mazy [dit Cluny] Né le 23 août 1909 à Limoges (Haute-Vienne), fusillé par condamnation le 21 novembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien monteur à la SNCF ; militant communiste ; résistant, membre des FTPF.
Il est entré à la Compagnie PO en octobre 1934 en qualité d’ouvrier monteur électricien au service de l’entretien aux ateliers de Paris-Masséna.
En avril 1940, il suit le repli de son service à St-Pierre-des-Corps, alors que sa femme subit l’exode comme huit millions de Français.
En 1941 il adhère au parti communiste clandestin et accepte dans un 1er temps de distribuer des tracts avant de se mettre en retrait par suite des demandes toujours plus pressantes de commettre des sabotages.
Le 9 septembre 1942, trois inspecteurs de la BS1 (police spécialisée dans la traque des « ennemis intérieurs ») se présentent aux ateliers et procèdent à l’interpellation de Paul et de 5 autres cheminots. Leurs identités à tous figuraient sur des documents saisis le 27 septembre au domicile du responsable FTP des équipes de protection de la région Parisienne.
Après un brutal interrogatoire, il est écroué au dépôt quai de l’horloge puis à la Santé, mis le 12 octobre 1942 à la disposition de la Geheimfeldpolizei (GFP) chargée de la lutte contre la Résistance intérieure et extérieure, il est présenté devant le tribunal militaire du « Gross Paris » le 11 novembre 1942 puis condamné à mort pour « appartenance aux francs-tireurs et intelligence avec l’ennemi ».
Malgré l’intervention de la direction de la SNCF pour le sauver, il est fusillé le 21 novembre à Suresnes avec quatre camarades, il fut inhumé au cimetière d’Ivry-sur-Seine.
Paul Mazy a été homologué au titre des Forces françaises combattantes (FFC) d’obédience gaulliste, et Interné résistant.
Le nom de Paul Mazy figure sur une plaque commémorative à la Bourse du Travail de Paris (Xe arr.) avec la mention « Résistance-Fer », ainsi que sur le monument aux morts d’Ivry-sur-Seine ; le conseil municipal donna son nom à la rue où il habitait, rue des Champs-Familiaux.
La mention « Mort pour la France » fut ajoutée à son acte de décès en 1947 ; en qualité de chargé de mission 3e classe, il a été homologué Interné résistant sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) en 1963.