Brive

81ème anniversaire de la Libération de la ville

Permettez-moi tout d’abord de vous remercier pour votre présence nombreuse devant la stèle, en ce jour où nous célébrons ensemble le 81e anniversaire de la Libération de la ville de Brive. Seize drapeaux flottent aujourd’hui, portés par la mémoire de celles et ceux qui ont lutté pour nos libertés, entourés de personnalités, d’anciens combattants, de cheminots et de familles venues honorer ce moment solennel.

La cérémonie s’est ouverte par l’accueil des participants, réunis dans un profond recueillement. Puis, un adhérent de la Fédération Nationale des Combattants et Anciens Combattants (FNCAC) a donné lecture d’un message vibrant, rappelant les valeurs fondamentales qui ont guidé la Résistance : la Victoire, la Liberté, la Justice et le respect des Droits de l’Homme. Ces valeurs, conquises au prix des plus grands sacrifices, constituent le socle indéfectible de notre République.

Vint ensuite le moment des hommages : Monsieur le maire de Brive procéda au dépôt de gerbe, suivi d’une gerbe déposée par les cheminots de Brive, à la mémoire de leurs camarades résistants tombés pour la France. Ce geste simple et solennel incarne notre reconnaissance envers ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres.

Une minute de silence fut alors observée. Dans ce silence, chacun a pu ressentir la force du souvenir, et méditer sur la responsabilité qui nous incombe : celle de préserver l’héritage des héros de la Libération et de ne jamais laisser s’éteindre la flamme du souvenir.

Enfin, je tiens à remercier chacune et chacun d’entre vous pour votre présence, votre fidélité à la mémoire et votre engagement. Par votre mobilisation aujourd’hui, vous démontrez que la mémoire de la Libération de Brive demeure vivante et que les idéaux pour lesquels tant de femmes et d’hommes se sont battus continuent de nous inspirer.

La cérémonie s’achève, mais notre devoir de mémoire, lui, se poursuit chaque jour. Merci à tous.

Albert DERRE

Angers

Commémorations du 10 août 2025

Nous avons ce même jour du 10 aout commémoré deux événements

La grève insurrectionnelle des cheminots du 10 aout 1944 et la libération de la ville d'Angers

Alors pourquoi ce 10 aout est commémoré ?

De 1940 à 1944 durant ces quatre dures années de la seconde guerre mondiale ces cheminots se sont refusés, comme d'ailleurs l'immense majorité du peuple français à accepter d'être sous les ordres nazis.

C'est ainsi que toutes les catégories de résistances furent pratiquées par les cheminots, sabotages des machines, des voies ferrées, participation au maquis etc etc.

C'est pourquoi cette grève constitue une clé des Parisiens contre l'occupant nazi.

Nous rappelons chaque année le sacrifice de ces résistants anonymes. L'héroïsme des cheminots en 1944 doit être connu des plus jeunes générations.

Cette grève insurrectionnelle n'est pas arrivée toute seule, elle est la suite de plusieurs événements qui l'ont précédée.

Le 1^er MAI et le 14 juillet 1944 les cheminots participent aux grèves et aux manifestations, nombre d'entre eux sont arrêtés et déportés,

Malgré cela, à peine un mois après, ils poursuivent la lutte.

Le 6 août, la fédération CGT et CFTC des cheminots encore en clandestinité, dépose un ultimatum à la direction de la SNCF. Elles exigent avant le 10 août la libération des miliers de résistants emprisonnés et que soit donnée satisfaction aux revendications.

Le 10août arrive, pas de réponse et toujours les mêmes menaces. La CGT et la CFTC appellent les cheminots à la grève afin de paralyser les transports ferroviaires des troupes hitlériennes et le ravitaillement.

Dans la matinée la grève est votée dans les dépôts et ateliers parisiens.

Le soir même des milliers de cheminots sont en grève.

Le 18 août c'est la grève générale et l'insurrection.

Hélas beaucoup de cheminots ont perdu la vie au cours de ces journées et pendant toute la durée du conflit.

Citons Pierre Sémard (7 mars) que nous commémorons chaque année ici.

Cette grève a également été suivie par les postiers, les policiers et bien d'autres, suivie de l'appel du comité parisien de libération (CPL) emmené par André Tollet, les FFI du colonel Rol Tanguy pour entraver la circulation par la construction de barricades.

Le 25 août Paris était libéré, le général Leclerc et le colonel Rol Tanguy reçoivent la reddition allemande à la gare Montparnasse.

Nous pouvons y associer le 81ème anniversaire du programme du conseil de la résistance signé le 15 mars 1944 qui à la libération de la France a permis au gouvernement de mettre en application ce programme avec des avancées sociale importantes dans la mise en place des grandes mesures en France les nationalisations, la sécurité sociale, la liberté de la presse et de manifester, le droit de grève.

C'est dans cet esprit de solidarité et de mémoire que l'ANCAC poursuit son combat vers la reconnaissance de notre droit à réparation et la transmission de l'histoire aux futures générations pour que les sacrifices de nos aînés ne soient pas vains, pour que notre pays soit libre et vive en paix

Ce n'est hélas pas ce que semble faire le gouvernement en voulant supprimer le 8 mai comme jour férié juste après avoir commémoré le 80 ème anniversaire de la capitulation nazie.

C'est une infamie qui méprise la souffrance de toutes celles et ceux qui épprouvèrent dans leur chair ce régime de terreur.

Une folie à l'heure ou les périls bruns montent dans toute l'Europe et dans notre pays.

Organiser l'oubli national du fascisme c'est mettre en danger notre république,

NE LAISSONS PAS FAIRE

Une seconde intervention fut prononcée par Robert Pinot sur la libération de la ville d'Angers.

Après les prises de paroles une composition florale a été déposée par Edgard Tijou de l'ANCAC avec Luc Sérano de la CGT

Un temps de recueillement a été observé

Nous avons également salué notre dévoué porte drapeau René Samson

Le président Moïse DERSOIR

Libération de la ville d'Angers le 10 août 1944

Il y a 81 ans, le 6 août 1944, les Alliés débarquaient sur les côtes normandes. Après un mois de combats acharnés dans le bocage normand, les troupes alliées progressent vers l’ouest. Le général américain Patton se fixe un objectif ambitieux : libérer le « Grand Ouest ».

Dans la nuit du 4 au 5 août 1944, les premières unités américaines entrent en Maine-et-Loire. Le 6 août, le lieutenant-colonel Eyrand du Faÿ prend le commandement de l’ensemble des forces de la Résistance militaire de la région d’Angers. Un plan de jonction est élaboré, et deux jeunes résistants angevins, Pierre Labbé et Louis Bordier, jouent un rôle décisif. Malgré l’interdiction allemande, ils quittent Angers au péril de leur vie pour établir le contact avec les troupes américaines.

Grâce aux informations qu’ils transmettent, les Américains décident, dans la nuit du 8 au 9 août, de traverser la Maine par le pont de Pruniers, encore intact. Le 9 août à 12h15, après de violents combats, ils parviennent à franchir le pont. Les Allemands, bien organisés, opposent une résistance farouche.

La bataille d’Angers s’engage. La nuit est longue, marquée par des départs de feu et des explosions. Les trois ponts de la ville sont détruits. Sous une chaleur accablante, les quartiers sont libérés un à un, mais la Maine reste à traverser. Les Allemands, retranchés dans le château, tirent à la mitrailleuse sur tout ce qui bouge.

A 14h00, les soldats américains, soutenus par les résistants FFI, traversent le faubourg Saint-Jacques. La décision est prise de franchir la Maine en barques. Vers 17h00, le génie américain installe des ponts provisoires. La population retient son souffle : cette journée semble interminable.

Enfin, vers 19h00 le 10 août 1944, les drapeaux tricolores apparaissent aux fenêtres. Angers est libérée.

Cette victoire a coûté la vie à de nombreux soldats et résistants, tombés pour notre liberté. En ce 10 août 2025, nous leur rendons hommage et perpétuons le devoir de mémoire, afin que leur sacrifice ne soit jamais oublié.

                                                                                                                                Robert PINOT

Ami de L'ANCA

Dijon

Voyage annuel de la section du 21 au 27 juin

Cette année, nous avons mis le cap dans la Haute-Savoie, 46 adhérents avaient pris place dans l’autocar Girardot.

Malgré une forte chaleur, nous avons pu visiter avec notre guide des lieux magnifiques,

La Massif des Aravis (Annecy et son lac), Yvoir charmant village sur les bords du lac Leman, Samoëns, la vallée de Chamonix et sa Mer de Glace, la vallée du Giffre, le Fer à cheval et de nombreux villages de cette belle région.

Nous étions dans un village vacances très agréable et bien soigné.

Touts les participants ont apprécié cette semaine de convivialité et d’amitié.

Place maintenant à notre prochain voyage 2026

La section

François Tilly

François Tilly est né le 4 juillet 1910 à Morlaix dans le Finistère

Il embrasse, à 17 ans, la carrière maritime dans la marine marchande. Affecté à la défense littorale du Havre, il se porte volontaire lors de l'évacuation de la ville, le 12 juin 1940, pour assurer jusqu'au dernier moment le départ des retardataires. Resté seul à son poste avec deux matelots, il détruit un cargo allié abandonné et engage le feu avec des motocyclistes allemands arrivés en avant-garde.

Répondant à l'appel du général de Gaulle, il parvient à s'évader de France le 19 juin 1940, après avoir éliminé les deux gardes lors de son transfert vers le peloton d'exécution, pour rejoindre l'Angleterre.

Il est d'abord affecté, jusqu'à fin novembre 1940, dans les services secrets britanniques puis dans la Marine à partir de novembre 1940 sur différents bâtiments de guerre

En mars 1942, il est affecté, dans l'aéronavale, au Groupe de chasse Ile-de-France des Forces aériennes françaises libres comme chef du service moteur et de la cellule armement. Il se distingue de nouveau par son sens de l'initiative et en se portant volontaire pour des missions dangereuses. Il exécute avec succès trois missions spéciales dans des conditions particulièrement périlleuses.

Sur sa demande, il rejoint à Bizerte (Italie) le 18 avril 1944, le 1er Régiment de Fusiliers marins (1er RFM) Comme Commandant en second du 4e escadron du Régiment pour terminer commandant du groupement blindé. Il se distingue de Monte Leucio jusqu'à la prise du ballon d'Alsace en novembre 1944.

François Tilly reste à la tête de son groupement blindés jusqu'à la victoire.

Quittant ensuite l'armée, il repasse dans la Marine marchande et termine sa carrière comme ingénieur mécanicien principal.

Très attaché par son épouse à la commune de Jumilhac-le-Grand en Dordogne dont il deviendra maire. Il est mandaté par le gouvernement pour la délivrance, en Limousin des permis de navigation en mer et en rivière. A chacun des candidats admis, il délivrait ce message « Petit, je sais que tu vas très vite tout oublier, mais promets-moi que chaque fois que tu prendras la mer, tu penseras à Tilly et réviseras, avant, les panneaux et les pavillons ».

François Tilly est décédé le 16 avril 1983 à Limoges où il a été inhumé dans le caveau familial au cimetière de Louyat à Limoges.

François Tilly est porteur des décorations de Commandeur de la Légion d'honneur, Compagnon de la libération, Croix de Guerre 39/45 (4 citations), Médaille de la résistance avec Rosette, Médaille des Services Volontaires dans le France Libre et Commandeur du Mérite Maritime

Limoges

Cérémonie de remise de la médaille des justes parmi les Nations

Le mercredi 25 juin 2025, le président adjoint et un porte drapeau de la section ANCAC de Limoges ont assisté à une cérémonie à l’hôtel de ville de Limoges au cours de laquelle le représentant Français de l’institut Yad Vashem de Jérusalem, Gérard Benguigui, a remis la médaille des justes parmi les Nations , attribuée à titre posthume, à Adolphe et Léonie Fargeaud pour avoir à Limoges, hébergé, protégé et sauvé à leurs risques et périls la famille Morhange.

La famille Morhange, originaire de Lorraine, déménage à Limoges en 1928 pour développer leur activité professionnelle. Rapidement se noue une solide amitié, entre la famille Morhange et la famille FARGEAUD, faite de sentiments anti Allemands, nourrie par les souvenirs de la 1^ère guerre mondiale et un attachement aux valeurs républicaines.

En février et en octobre 1943, alors que deux grandes rafles anti-juives sont organisées par la gestapo à Limoges, les Morhange qui ont été prévenus, sont recueillis, hébergés et protégés par les Fargeaud dans leur maison de l’avenue Baudin. Ce havre de paix est le lieu de cache de la famille Morhange lors des deux rafles.

Descendant de la famille FARGEAUD