Plaque à la mémoire de Jean Moulin
Plaque à la mémoire de Jean Moulin
282 rue de Rivoli à Paris
où eurent lieu 2 réunions du Conseil National de la résistance au printemps 1944.
Plaque à la mémoire de Jean Moulin
282 rue de Rivoli à Paris
où eurent lieu 2 réunions du Conseil National de la résistance au printemps 1944.
1921
C'est l'année, le 28 janvier précisément où le soldat inconnu est inhumé sous l'Arc de Triomphe lors d'une cérémonie officielle.
Émise dès novembre 1916, l'idée d'honorer un soldat inconnu ne se concrétise qu'après l'Armistice, le lieu d'inhumation faisant encore l'objet de débats.
Le 8 novembre 1920, la chambre des députés décide enfin du lieu et le 11 novembre 1920, le cercueil fait son entrée solennelle sous l'Arc de Triomphe mais ne sera mis en terre que le 28 janvier suivant.
L’Arc de Triomphe est un haut lieu symbolique depuis que la dépouille du soldat inconnu a été inhumée.
Deux ans plus tard, André Maginot, alors ministre de la Guerre, soutient le projet d’y installer une "flamme du souvenir" qui est allumée pour la première fois le 14 novembre 1923. Elle commémore le souvenir des soldats morts au combat et ne s’éteint jamais...
LE MONT VALERIEN
Le Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine), est une belle colline qui domine Paris de toute sa masse boisée. Haut lieu de mémoire, il s’agit surtout du premier site français d’exécution de résistants et d’otages par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. C’est ici que Missak Manouchian et ses camarades ont été passés par les armes. Au total, 1 008 personnes ont été fusillées dans la clairière, dont Honoré d’Estienne d’Orves, Gabriel Péri, Boris Vildé, Georges Paulin, Jacques Solomon, Georges Politzer ou Joseph Epstein...
Une nouvelle signalétique permanente a vu le jour à l’intérieur du site, ainsi qu’une toute première exposition temporaire. Visible en plein air, elle est dédiée aux auteurs des 31 graffitis encore visibles dans la chapelle.
« La plupart ont été réalisés le 2 octobre 1943. Ce jour-là, 50 résistants et otages ont été conduits ici pour être exécutés. Ils ont été enfermés dans la chapelle avant la sentence. C’est là qu’ils ont gravé leurs derniers mots avant de mourir »
Dans la chapelle, il y avait aussi Louis Melotte, otage communiste arrêté avec un pochoir « Boches assassins » sur lui. Ou encore le communiste juif Chuna Bajtsztok, le membre de l'état-major de l'Armée secrète Armand Dutreix, ou le jeune Jean Rimbert, qui peignait des croix de Lorraine en ville et participait à des actions de sabotage.
« Sur les 1008 fusillés, 60 % sont des résistants condamnés à mort par un tribunal militaire allemand. Les autres sont fusillés en tant qu'otages pour ce qu'ils sont: des juifs et des communistes. On voit bien quel était le projet répressif de la Wehrmacht: tuer les ennemis immédiats armés et tuer les ennemis idéologiques ciblés.
L’immense majorité des fusillés du Mont-Valérien ont été arrêtés et livrés aux Allemands par des Français.
En tout, 22 nationalités sont représentées parmi les victimes du Mont-Valérien.
« Soit 20 % d'étrangers et 17 % des fusillés sont juifs. D'un point de vue partisan, 65 % sont communistes et 35 % représentent la totalité des composantes de la Résistance combattante, dont les gaullistes.
La cloche porte les noms des 1008 exécutés
Cette exposition temporaire sera remplacée en décembre, par une autre consacrée à la construction des mémoires
Il est donc possible de découvrir le Mont, pour se souvenir des 1009, âgés de 17 à 72 ans. En ce moment, un grand soleil de printemps éclaire la colline.
De quoi se dire « que la nature est belle et que le cœur me fend ».
L’ANCAC participera à la cérémonie d’hommage aux fusillés
du Mont-Valérien qui aura lieu le samedi 25 mai 2019 à 14H
1921
C'est l'année - le 28 janvier précisément où le Soldat inconnu est inhumé sous l'Arc de Triomphe lors d'une cérémonie officielle.
Émise dès novembre 1916, l'idée d'honorer un soldat inconnu ne se concrétise qu'après l'Armistice, le lieu d'inhumation faisant encore l'objet de débats.
Le 8 novembre 1920, la Chambre des députés décide enfin du lieu et, le 11 novembre 1920, le cercueil fait son entrée solennelle sous l'Arc de Triomphe mais ne sera mis en terre que le 28 janvier suivant.
L’Arc de Triomphe est un haut lieu symbolique depuis que la dépouille du Soldat Inconnu a été inhumée.
Deux ans plus tard, André Maginot, alors ministre de la Guerre, soutient le projet d’y installer une "flamme du souvenir" qui est allumée pour la première fois le 14 novembre 1923. Elle commémore le souvenir des soldats morts au combat et ne s’éteint jamais...
Chanson d'auteur anonyme recueillie par R. Lefèvre et Paul Vaillant-Couturier. Elle se chante sur l'air de Bonsoir M'amour (Sablon).
Elle a circulé en 1917, après l'offensive Nivelle, et est symptomatique de la lassitude de la guerre, qui a engendré de nombreuses mutineries.
Un lecteur de Bordeaux nous fait savoir que la chanson de Craonne a aussi été interprétée par Yvon Dautin
Interdite par le commandement militaire qui la censura en raison de ses paroles antimilitaristes qui incitaient à la mutinerie alors qu’une guerre était en train de se livrer sur le territoire national.
Les restes de l'ancien village dévasté de Craonne, aujourd'hui
Quant au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn1 ne veut plus marcher,
Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là-haut en baissant la tête.
Refrain
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !
C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.
Refrain
Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.
Refrain
Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !
Le 18 juin 1940, à 18heures, d’un studio de la BBC à Londres, le Général DE GAULLE lance son célèbre appel ;
« J’invite les officiers, les soldats Français…Les ingénieurs…, les ouvriers spécialisés… à se mettre en rapport avec moi »
D’autre appels suivront, à mesure que s’organisera la France libre. Le 7 août, il conclut un accord avec Churchill sur l’utilisation des volontaires Français dans les forces alliées, le tribunal militaire convoqué par le gouvernement de Vichy vient de le condamner à mort pour trahison.
Chef des Français libres et reconnu comme tel, il se comporte en chef d’état… Bien plus tard, le 25 août 1944 il fait son entrée dans Paris, qui fête sa victoire le lendemain.
Des centaines de milliers de personnes se sont massées sur les Champs Elysées que le général descend en triomphateur.
Texte de l'appel du 18 juin 1940
« Les chefs qui, depuis de nombreuses années, sont à la tête des armées françaises, ont formé un gouvernement. Ce gouvernement, alléguant la défaite de nos armées, s'est mis en rapport avec l'ennemi pour cesser le combat.Certes, nous avons été, nous sommes submergés par la force mécanique, terrestre et aérienne de l'ennemi.Infiniment plus que leur nombre, ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui nous font reculer. Ce sont les chars, les avions, la tactique des Allemands qui ont surpris nos chefs au point de les amener là où ils en sont aujourd’hui.Mais le dernier mot est-il dit ? L'espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.Car la France n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle n'est pas seule ! Elle a un vaste Empire derrière elle. Elle peut faire bloc avec l'Empire britannique qui tient la mer et continue la lutte. Elle peut, comme l'Angleterre, utiliser sans limites l'immense industrie des Etats-Unis.Cette guerre n'est pas limitée au territoire de notre malheureux pays. Cette guerre n'est pas tranchée par la bataille de France. Cette guerre est une guerre mondiale. Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances n'empêchent pas qu'il y a, dans l'univers, tous les moyens pour écraser un jour nos ennemis. Foudroyés aujourd'hui par la force mécanique, nous pourrons vaincre dans l'avenir par une force mécanique supérieure. Le destin du monde est là.Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j'invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j'invite les ingénieurs et les ouvriers spécialisés des industries d'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s'y trouver, à se mettre en rapport avec moi.Quoi qu'il arrive, la Flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.Demain, comme aujourd'hui, je parlerai à la radio de Londres.»